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DE LAGRANGE AVEC D’ALEMBERT

tentions à cette place ; peut-être M. Margraff lui même, que j’aime et que j’honore infiniment, m’en voudrait-il du mal.

Le Mémoire de M. de la Place sur les intégrales particulières m’a paru très bon et a été l’occasion des recherches que j’ai, faites sur la même matière, quoiqu’elles n’aient presque rien de commun avec celles de M. de la Place que le sujet qui en est l’objet. Ces recherches sont assez étendues et contiennent, si je ne me trompe, une théorie nouvelle et complète sur la matière en question ; je les ferai imprimer dans le Volume qui paraîtra à (Pâques). Je chercherai votre Lettre sur les courbes élastiques et je vous dirai mon avis sur les objections qu’elle contient ; j’ai cependant quelque idée' de vous avoir déjà répondu là-dessus, mais c’est une matière que j’ai totalement perdue de vue, et il faudra que je l’étudie de nouveau pour pouvoir en parler ; au reste, vous êtes meilleur juge que moi sur cela comme sur tout le reste, et je ne suis nullement prévenu pour mes Ouvrages.

Je vous prie d’assurer le marquis Caraccioli de mes respects ; je suis au désespoir qu’il n’ait pas pu passer par Berlin je m’en faisais d’avance une-si grande fête ! Je lui écrirai incessamment pour le féliciter sur son heureux retour en France. Adieu, mon cher et illustre ami ; je vous embrasse de tout mon cœur, et je me recommande toujours à votre amitié et à votre souvenir.

À Monsieur d’Alembert, secrétaire de l’Académie française,
membre de celles des Sciences de Paris, de Berlin, etc., rue Saint-Dominique,
vis-à-vis Belle-Chasse, à Paris
.

140.

D’ALEMBERT À LAGRANGE.

À Paris, ce 15 décembre 1775.

Mon cher et illustre ami, je vous suis obligé de la lecture que vous avez faite à l’Académie de ma petite rapsodie, et je vous en envoie une