Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 13.djvu/318

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autre ci-jointe, que je vous prie d’insérer à la suite, avec sa date, ou à la fin du Volume, s’il est actuellement trop tard pour mettre les deux ensemble[1].

Le Roi[2] m’a mandé en effet que la place de M. Heinius était donnée avant la réception de ma Lettre, et je profiterai de cette réponse pour lui recommander M. Beguelin pour quelque autre occasion. À l’égard du successeur de M. Margraff, il ne m’a rien répondu à ce sujet, et je lui en reparlerai encore sans néanmoins marquer sur cela un empressement qu’il aurait tort de suspecter, rien n’étant plus pur que mon zèle pour les intérêts de l’Académie.

Je lirai avec le plus grand plaisir le Mémoire que vous m’annoncez sur les intégrales particulières, quoique, à vous dire le vrai, il ne me reste plus assez de tête pour lire ce que font les autres ; mon propre travail me coûte moins, quoiqu’il me coûte encore beaucoup et que je sois obligé d’y observer un grand régime ; mais vos Ouvrages méritent à tous égards que je fasse pour eux une exception.

Je ne me ressouviens pas plus que vous de ce que je vous ai mandé sur les courbes élastiques et des objections que j’avais faites contre votre théorie. J’ai dans mes papiers quelques barbouillages là-dessus ; je vous prie seulement de mettre à part la Lettre dont le contenu est une espèce d’extrait de ces barbouillages, sur lesquels je reviendrai peut-être dans quelque temps pour voir si j’y retrouverai le sens commun, et, dans cette supposition (très-douteuse au moins), je vous demanderai un mot de réponse aux objections de ma Lettre. Jusqu’à ce moment je serais fâché que vous sacrifiassiez à ces misères des moments que vous pouvez mieux employer.

Je m’occupe, dans le peu de moments où je puis travailler, de ramasser des matériaux pour un septième Volume d’Opuscules ; mais je ne sais encore quand il sera en état de paraître, ni même s’il le sera jamais. Il contiendra de nouvelles recherches sur le mouvement des fluides et sur quelques autres objets, et je voudrais bien que dans cette

  1. Voir Mémoires de l’Académie de Berlin, p. 310, et Œuvres, t. III p. 650.
  2. Voir la Lettre de Frédéric II du 23 octobre 1775, in fine (Œuvres ; t. XXV p. 31).