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(ce qu’il n’avait point fait en 1734) la méthode de trouver les équations qui s’intègrent à la fois par la différentiation et par l’intégration ordinaire.

À quoi pense votre Classe de Métaphysique de proposer des sujets aussi inintelligibles que celui du dernier programme[1] ? Je suis bien sûr que vous n’avez pas été consulté. Tout le monde se moque de ce programme, et l’Académie n’a pu s’empêcher d’en rire quand M. de Condorcet l’a lu.

Adieu, mon cher et illustre ami ; je vous embrasse de tout mon cœur. Le marquis Caraccioli vous fait mille compliments. Nous parlons souvent de vous.

À Monsieur de la Grange, des Académies royales des Sciences
de France et de Prusse, à Berlin
.
(En note : Répondu le 29 janvier 1778.)

149.

LAGRANGE À D’ALEMBERT.

À Berlin, ce 3 octobre 1777.

Mon cher et illustre ami, quoique je n’aie rien de particulier à vous mander, je ne veux pas laisser partir M. Bitaubé sans lui donner une

  1. Il serait difficile en effet, je crois, d’en trouver un pareil. Le voici tel qu’il est rapporté dans les Mémoires de l’Académie de Berlin, année 1777, p. 11 et 12 :

    « La Classe de Philosophie spéculative, à qui il appartient de proposer une nouvelle question, le fait de la manière suivante :

    » Dans toute la nature on observe des effets : il y a donc des forces.

    » Mais ces forces, pour agir, doivent être déterminées : cela suppose qu’il y a quelque chose de réel et de durable, susceptible d’être déterminé, et c’est ce réel et ce durable qu’on nomme force primitive et substantielle.

    » En conséquence, l’Académie demande :

    » Quelle est la notion distincte de cette force primitive et substantielle qui, lorsqu’elle est déterminée, produit l’effet, ou, en d’autres termes, quel est le fundamentum virium ?

    » Or, pour concevoir comment cette force peut être déterminée, il faut ou prouver qu’une