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excellents morceaux de Mathématique que vous y avez insérés, et que M. de Condorcet a reçus de votre part il y a déjà longtemps. J’ai fort envie de lire ce que vous m’annoncez pour le Volume de 1776, sur l’impossibilité de l’altération des moyens mouvements.

Le dernier Volume que j’ai de Göttingen est le Tome VI pour l’année 1775, imprimé en 1776. Je ne puis trop vous inviter à nous envoyer quelque chose sur les comètes. Vous pourrez l’adresser directement par la poste à M. de Condorcet, et il suffira que l’Ouvrage lui soit remis avant le ier septembre 1779. Comme l’Académie est dans ce moment en vacances pour quinze jours, je ne pourrai vous envoyer que dans le courant de ce mois la dernière liste des cahiers des Arts et Métiers.

C’est à M. le médecin Tronchin[1] qu’on a donné la place vacante d’associé étranges. Il a même été élu avant M. Pringle, et dans ce moment tout est rempli. M. de la Place m’a dit vous avoir envoyé la suite de ses recherches sur le flux et reflux., que vous devez à présent avoir reçues. Il vous fait mille compliments.

Adieu, mon cher et illustre ami ; portez-vous bien, et aimez-moi comme je vous aime. Je vous embrasse corde et animo. Puissiez-vous jouir bientôt de la paix, dont l’ambition autrichienne juge à propos de priver l’Allemagne ! Iterum vale ad multos annos.

Mes respects à l’Académie, et mes compliments à MM. Bitaubé, Thiébault, Borelly, Formey et Beguelin, et à tous ceux qui veulent bien se souvenir de moi.

À Monsieur de la Grange, des Académies royales des Sciences de France
et de Prusse, à Berlin
.
(En note : Répondu le 20 mars 1779.)

  1. Théodore Tronchin, né le 24 mai 1709 à Genève, mort le 30 novembre 1781.