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DE LAGRANGE AVEC D’ALEMBERT

mathématiques de l’auteur, que j’ai entre les mains. Je souhaitais fort que vous voulussiez vous charger d’y faire une Préface, car il risque de n’en avoir aucune, ou bien, ce qui serait encore pis, de n’en avoir qu’une mauvaise mais les excuses que vous alléguez sont très-bonnes, et je n’ai garde de m’y opposer.

J’ai lu le Mémoire de M. Daniel Bernoulli sur la théorie des tuyaux d’orgues[1] ; il n’a fait que délayer dans un long verbiage ce que j’avais mis, dans quelques formules algébriques, dans mes deux Mémoires sur le son ; encore ne l’a-t-il fait qu’imparfaitement et dans le seul cas particulier de l’isochronisme des vibrations. Cependant il a le front de dire qu’il n’a trouvé dans aucun Traité les vibrations de l’air exactement décrites ; mais je lui donnerai bien sur les doigts.

Votre méthode pour intégrer l’équation

est très-belle ; la mienne en est totalement différente et elle a l’avantage de donner tout d’un coup la valeur de moyennant quoi l’on peut aussi l’appliquer aux équations infinies.

Quant à ce que vous m’objectez à l’égard de l’équation

je n’insisterai pas davantage sur ma prétention ; outre que je n’ai point de copie de ma pièce sur la libration, j’ai si bien oublié tout ce que j’ai écrit sur ce sujet, que je ne me souviens presque plus de l’avoir traité ; mais j’espère y revenir quelque jour, et je remets à ce temps-là notre discussion. À l’égard de celle qui roule sur les cordes vibrantes, elle est maintenant réduite à un point qui échappe, ce me semble, à l’analyse. Au reste, j’ai trouvé par une voie tout à fait directe qu’en admettant dans la figure initiale les conditions que vous y exigez, la solution se réduit à celle de

M. Bernoulli, savoir :

  1. Voir plus haut, p. 33, note 1.