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formées par les filets extérieurs de la veine, seront égales et semblablement placées autour de l’axe Lorsque le fluide est parvenu a un état permanent, ces courbes demeurent invariables et peuvent, par consé-

Fig. 1

quent, être regardées comme des canaux dans lesquels le fluide se meut. Il se forme de semblables canaux dans l’intérieur de la veine, et l’effet de la percussion du fluide contre le plan consiste dans la pression qu’il exerce contre ce plan en vertu de la courbure des canaux et du changement de direction des particules du fluide, lesquelles, sortant du vase dans une direction perpendiculaire au plan, sont forcées par sa rencontre d’en prendre une parallèle ou presque parallèle a ce même plan. Pour pouvoir calculer rigoureusement cette pression, il faudrait donc connaître la figure de tous ces canaux et la loi du mouvement des particules qui les parcourent. Mais, dans la nécessité où l’on est de simplifier cette recherche par quelque supposition ou abstraction, on peut se contenter de considérer les deux canaux extérieurs et de supposer tout le fluide intérieur comme étant en repos et stagnant. Si cette supposition n’est pas exactement conforme à la nature, elle en approche du moins beaucoup ; car puisque la veine est forcée par la rencontre du plan de se partager en deux branches égales et qui suivent des directions opposées, il est clair qu’il doit nécessairement y avoir dans l’endroit où les deux branches se séparent une portion de fluide qui n’aura aucun mouvement ; or, plus cette portion sera grande, plus notre