Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 3.djvu/314

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c’est de quoi il est facile de se convaincre avec un peu d’attention en observant que

Or il est visible que ces substitutions de à la place de ne peuvent produire aucun changement dans la valeur de car, dès qu’on élimine il est indifférent quelle valeur on donne à cette quantité, et les résultats de l’élimination sont nécessairement indépendants de la valeur de .

Donc il n’y aura proprement que les variations, qui résultent des permutations entre les racines qui pourront donner des valeurs différentes pour de sorte que l’équation en ne devra être que du degré ce qui s’accorde avec ce que l’on a dit plus haut (52).

Mais voyons encore si cette équation ne sera pas susceptible de quelque réduction. Pour cela il faut distinguer le cas où l’exposant de la proposée est un nombre premier, et celui où cet exposant est un nombre composé.

56. Supposons que soit un nombre quelconque premier, et faisant abstraction, dans le système des équations de la première équation, à cause qu’on peut regarder la quantité comme fixe, voyons quelles sont les variations dont ce système est susceptible en vertu des permutations entre les autres racines

Pour cela on suivra une méthode semblable à celle du numéro précédent. On regardera d’abord la quantité comme fixe et on cherchera les variations résultantes des permutations entre les autres racines on mettra ensuite à la place de et réciproquement, ce qui revient au même que de mettre à la place de dans la seconde équation, et à la place de dans la troisième, et l’on cherchera de nouveau les variations provenantes des permutations des autres racines on mettra à la place de et vice versâ, ou, ce qui revient au même, on substituera à la place