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ce qui peut servir encore à reconnaître ces racines et à les distinguer de toutes les autres.

Pareillement, si l’on fait et infiniment petit ( étant toujours supposé nul), on verra que les fonctions qui représentent la seconde, la troisième et la quatrième racine de l’équation proposée doivent devenir les racines de l’équation

et ainsi de suite.

En procédant de la même manière, on prouvera aussi que la troisième et la quatrième racine de l’équation proposée doivent être exprimées par des fonctions telles, qu’en y supposant d’abord et ensuite et infiniment petit, elles deviennent les racines de l’équation

et ainsi des autres.

Cette méthode de distinguer les racines d’une équation est plus générale que celle du no 24, laquelle ne saurait être employée dans bien des cas, surtout lorsqu’il manque dans l’équation quelqu’un des termes intermédiaires, parce qu’alors l’évanouissementd’une seule lettre fait évanouir plusieurs racines à la fois, comme nous venons de le voir.

Après ces réflexions sur la manière de distinguer les différentes racines d’une équation, voyons la méthode qu’on peut employer pour les trouver ; pour la faire mieux comprendre, nous l’appliquerons d’abord aux équations que nous avons déjà examinées dans le § III.

Problème I.

27. On demande les deux racines de l’équation

Première Solution. — Nous avons déjà trouvé, dans le no 9, que l’une des valeurs de peut s’exprimer par cette série

or, avant de chercher l’autre valeur, il est bon d’examiner quelle est la