Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 5.djvu/66

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ce qui étant égalé à zéro donnera

quantité très-peu différente de l’unité, à cause de environ (53).

61. À l’égard des constantes on ne saurait les déterminer sans connaître la figure et la constitution intérieure de la Lune.

En général, puisque (21)

il est visible que les trois constantes ne sont autre chose que les moments d’inertie de la masse de la Lune autour des axes des coordonnées c’est-à-dire autour de son axe de rotation, du diamètre de son équateur, perpendiculaire au premier méridien, et du diamètre de l’équateur qui est dans ce méridien ; et que les trois autres constantes sont proportionnelles aux sommes des moments des forces centrifuges par rapport à ces mêmes axes, en sorte qu’en supposant ces dernières constantes nulles on a les conditions nécessaires pour que les trois axes dont il s’agit soient des axes naturels de rotation. Cela est assez connu par la Théorie des axes de rotation, pour que nous soyons dispensé d’entrer là-dessus dans aucun détail.

Si la Lune était homogène et sphérique, il est clair qu’on aurait

et la même chose aura lieu aussi en supposant la Lune composée de couches sphériques de différentes densités ; ce n’est donc qu’autant que la figure de la Lune et celle de ses couches s’écartent de la sphérique, que les constantes peuvent être inégales, et les constantes différentes de zéro.

Soient la distance d’une particule quelconque au centre de la