Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 6.djvu/463

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Dénotons par et les valeurs de qui répondent à deux périhélies consécutifs, et par les valeurs correspondantes de en sorte que l’on ait

soient de plus et les temps des passages par les deux périhélies consécutifs dans l’orbite non altérée on aura, pour les temps de ces passages dans l’orbite troublée, donc la différence de ces temps, c’est-à-dire, l’intervalle de temps entre deux passages consécutifs au périhélie de l’orbite troublée, sera est le même intervalle pour l’orbite non altérée. D’où il s’ensuit que la durée de la révolution anomalistique dans l’orbite troublée surpassera la même durée, dans l’orbite non altérée, du temps exprimé par

ou par

c’est l’altération produite par les perturbations.

Il faut remarquer que, pour avoir les valeurs de et il faudrait à la rigueur supposer, dans mais, comme nous négligeons les carrés et les produits des forces perturbatrices, et par conséquent aussi de toutes les quantités résultant de ces forces, il suffira d’y faire et

Nous venons de déterminer l’altération de la révolution anomalistique de la comète ; si l’on voulait avoir l’altération de sa révolution périodique, il faudrait défalquer de l’altération précédente le temps dû au changement du périhélie. Or nous avons vu (no 38) que le périhélie de l’orbite troublée est plus avancé que celui de l’orbite non altérée de l’angle donc, si l’on dénote par et les valeurs de qui répondent à et on aura pour l’angle dont le périhélie de l’orbite troublée aura avancé pendant une révolution ; ainsi la