Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 6.djvu/724

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et que les coordonnées pourront être exprimées en séries de sinus et cosinus d’angles multiples de dont les coefficients seront des fonctions données des éléments

3. Considérons maintenant les perturbations dues à l’action des autres planètes, qui introduit dans les équations les termes dépendant de la fonction \Omega. Pour avoir égard à ces termes, la méthode la plus simple est celle de la variation des constantes arbitraires que j’ai employée depuis longtemps ; suivant les principes de cette méthode, que j’ai exposée d’une manière générale dans les Mémoires de l’Académie de Berlin de 1775, page 190[1], comme les équations différentielles auxquelles il s’agit de satisfaire sont du second ordre, on conservera les expressions elliptiques des coordonnées ainsi que celles des différentielles mais en y regardant les constantes comme variables, et l’on vérifiera les équations par la variation de ces constantes dans les différentielles secondes.

Désignons pour un moment par la caractéristique les différentielles provenant de la variation des constantes, tandis que la caractéristique ordinaire se rapporte à la variation de La différence première de aura pour valeur complète, en faisant tout varier, donc, supposant elle sera simplement ainsi la valeur complète de la différence seconde de sera mais la partie satisfait à l’équation en sans le terme qui en forme le second membre, quelles que soient les valeurs des constantes, puisque l’équation se vérifie identiquement ; donc l’autre partie doit vérifier le reste de l’équation. Ainsi l’on aura

de sorte que, relativement à l’équation en on aura par la variation

  1. Œuvres de Lagrange, t. IV, p. 159 et suiv.