Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 7.djvu/201

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d’ailleurs, le calcul géométrique, lorsqu’il sera nécessaire pour donner plus de généralité aux démonstrations et aux méthodes.

D’abord, par rapport à l’addition, il n’y a rien à ajouter à ce qui a déjà été dit. L’addition est une opération si simple ; qu’elle se conçoit d’elle-même. Mais, à l’égard de la soustraction, il y a une autre manière de faire cette opération, qui peut quelquefois être plus commode que la manière ordinaire, surtout pour ceux qui y sont habitués : c’est de changer la soustraction en addition, en prenant le complément de chaque chiffre du nombre qui doit être soustrait, d’abord à et ensuite à Supposons, par exemple, que l’on ait le nombre à soustraire du nombre au lieu de dire de reste ensuite de reste de reste et de reste ce qui donne le reste total je dirai complément de à et font j’écris complément de à et font je pose et je retiens ensuite complément de à et à cause de retenu, font je pose et retiens enfin complément de à et à cause de retenu, font je pose et je ne retiens rien, parce que l’opération est finie, et qu’il faut négliger la dernière dizaine qui avait été empruntée dans le cours de l’opération ; ainsi l’on a également pour reste

Si l’on a des chiffres un peu plus considérables, cette manière est très-utile, parce qu’il arrive souvent qu’on se trompe en employant la manière ordinaire de la soustraction, lorsque l’on, est obligé d’emprunter pour soustraire un nombre d’un autre ; au lieu que, dans la manière dont il s’agit, on n’emprunte jamais, il suffit seulement de retenir, parce que la soustraction est convertie en addition. À l’égard des compléments, ils se prennent facilement à la simple vue ; car tout le monde sait que est le complémentde à que est celui de à etc. Quant à la raison de cette opération, elle se présente d’elle-même, car il est facile de voir que ces différents compléments forment le complément total du nombre qu’il s’agit de soustraire à suivant que ce nombre a chiffres ; de sorte que c’est proprement la même chose que si l’on ajoutait d’abord au nombre proposé, et qu’ensuite on en ôtât le nombre à soustraire de