Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 7.djvu/240

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d’imaginaires. Elles ont de plus l’avantage de pouvoir servir aux e on structions géométriques, comme on le verra dans la théorie-des sections angulaires, de sorte qu’elles peuvent toujours être représentées exactement par des lignes ; et, quant à leur valeur numérique, ari pourra toujours la trouver à très-peu près, et aussi exactement qu’on voudra, par la résolution approchée de l’équation d’où elles dépendent, ou bien par les Tables trigonométriques connues. En effet, on démontre en Géométrie que, si dans un cercle dont le rayon est on prend un arc dont la corde soit et qu’on nomme la corde de l’arc qui sera le tiers de celui-là, on a, pour la détermination de l’équation du troisième degré

équation qui tombe dans le cas irréductible, puisque est toùjôurs nécessairement moindre que et qui, à cause des deux arbitraires et peut représenter toutes les équations de ce genre ; car, en la comparant avec l’équation générale

on aura

de sorte qu’on aura tout de suite, par la trisection de l’arc qui répond à la corde dans un cercle de rayon la valeur d’une racine qui sera la corde de la troisième partie de cet arc. Or, par la nature du cercle, une même corde répond non-seulement à l’arc mais encore (en nommant la circonférence entière ) aux arcs

les arcs

ont aussi la même corde, mais prise négativement, parce que les cordes, au bout d’une circonférence, deviennent zéro, et ensuite négatives, et ne redeviennent positives qu’au bout de deux circonférennes, etc., comme vous pouvez le voir aisément. Donc les valeurs