Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 7.djvu/261

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D’où l’on conclura entin que toutes les racines réelles positives seront nécessairement comprises entre les limites

et que les racines réelles négatives tomberont entre les limites

On a des méthodes pour trouver des limites plus resserrées ; mais, comme elles exigent quelque tâtonnement, la précédente est préférable, dans la plupart des cas, comme plus simple et plus commode.

Par exemple, si, dans l’équation proposée, on substitue à la place de et qu’après avoir ordonné les termes suivant les puissances de on donne à une valeur telle que les coefficients de tous les termes deviennent positifs, il est visible qu’il n’y aura alors aucune valeur positive de qui puisse satisfaire à cette équation elle n’aura donc plus que des racines négatives ; par conséquent sera une quantité plus grande que la plus grande valeur de . Or il est aisé de voir que ces coefficients seront exprimés ainsi

et ainsi de suite, et il n’y aura qu’à chercher, en tâtonnant, la plus petite valeur de qui les rendra tous positifs.

Mais il ne suffit pas le plus souvent d’avoir les limites des racines d’une équation, on a besoin de connaître les valeurs mêmes des racines, du moins d’une manière aussi approchée que les circonstances du problème peuvent le demander ; car chaque problème conduit en dernière analyse a une équation qui en renferme la solution ; et, si l’on n’a pas