Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 7.djvu/304

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est plus grand, puisque leur différence est abstraction faite du signe ; donc, si l’on prend cette différence sera la plus petite et

17. L’équation à laquelle doivent satisfaire les nombres et fait voir de plus :

1o Que ces nombres seront nécessairement premiers entre eux, en sorte que la fraction sera déjà réduite à ses moindres termes ; car s’ils avaient un diviseur autre que l’unité, il faudrait qu’il divisât aussi le second membre de l’équation, ce qui ne se peut ;

2o Qu’il est impossible qu’entre les deux fractions et il tombe aucune autre fraction, à moins qu’elle n’ait un dénominateur plus grand que car supposons qu’il existe une fraction comme dont la valeur puisse tomber entre celles de ces deux fractions, et dont le dénominateur soit il faudra donc que la différence entre les deux fractions et soit moindre que la différence entre les fractions et mais la première de ces différences est et la seconde est Or il est clair que le nombre ne peut pas être moindre que l’unité ; et, comme par l’hypothèse, il s’ensuit, au contraire, que la première différence sera toujours nécessairement plus grande que la seconde.

18. Si la fraction est encore exprimée en termes trop grands, on pourra la rabaisser de la même manière, puisque les nombres et a sont aussi premiers entre eux.

On cherchera donc deux autres nombres et moindres respectivement que et qui satisfassent à l’équation et