Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 7.djvu/358

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

27. Maintenant, si le rayon de la sphère, au lieu d’être infiniment grand, est seulement très-grand, le triangle sphérique ne deviendra pas rectiligne, mais en approchera très-près ; et dans ce cas, comme les angles qui répondent aux côtés deviennent très-petits, les Tables trigonométriques ordinaires n’offriraient plus une précision suffisante pour le calcul des côtés et des angles. Il y a donc alors de l’avantage à traiter les triangles sphériques comme rectilignes, en ayant égard à la petite correction qui résulte de leur différence.

Le cas dont il s’agit a lieu surtout dans le calcul des triangles qu’on forme sur la surface de la Terre pour mesurer un arc du méridien dans ces triangles, les quantités sont les longueurs mêmes des côtés, et est le rayon de la Terre.

Pour déterminer la correction dont nous venons de parler, nous prendrons l’équation (A) du no 14, qui sert de fondement à toute la Trigonométrie sphérique, et qui donne

Faisons dans le second membre les substitutions indiquées ci-dessus, en nous arrêtant aux termes divisés par nous aurons d’abord

multipliant le haut et le bas de la fraction par et substituant le facteur à la place du diviseur on aura, en négligeant les termes divisés par des puissances plus hautes que