Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 7.djvu/390

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

causer tous les bouleversementsqu’on observe à la surface de la Terre ; il en pourrait même résulter quelque changement dans son axe de rotation ; mais cela doit faire l’objet d’un autre Problème.

Enfin, si l’explosion se faisait de manière que la planète fût brisée en deux morceaux presque égaux et qui reçussent des vitesses renfermées dans les limites données, ces morceaux deviendraient des comètes, dont les éléments dépendraient des vitesses imprimées et de leurs directions. Le cas le plus simple est celui où l’explosion se ferait dans une direction perpendiculaire au mouvement de la planète, supposé circulaire, et produirait, dans deux sens opposés, des vitesses égales à celle de la planète les deux morceaux décriraient nécessairement des orbites paraboliques, Ce résultat aurait lieu aussi en regardant l’orbite de la planète comme elliptique, mais seulement dans ses moyennes distances au Soleil, comme on le voit par les dernières formules, en y faisant et Si l’explosion se faisait dans les autres points de l’orbite, les deux paraboles seraient changées en ellipses ou hyperboles dont le grand axe serait déterminé par l’équation

étant la distance moyenne de la planète au Soleil, et la distance au Soleil du point de l’orbite où l’explosion arriverait. Ainsi, dans les parties supérieures de l’orbite où les nouvelles orbites seraient des ellipses très-excentriques, et, dans les parties inférieures où elles deviendraient des hyperboles peu différentes de la parabole.

Dans le cas où l’orbite de la planète est elliptique, la valeur de qui donne la limite entre les comètes directes et les rétrogrades sera, en faisant infini et

Or, en nommant l’excentricité de la planète, c’est-à-dire le