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Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 7.djvu/407

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l’augmentation de celui de la Lune a diverses hauteurs, par la raison, dit-il, que si le demi-diamètre de la Lune paraît plus grand, l’arc total de la projections paraît plus grand aussi dans la même proportion ; et, si le diamètre du Soléil était augmenté de même, il ne serait plus nécessaire d’avoir égard à l’augrrientation de tout resterait proportionnel, la projection, les diamètres, le mouvement horaire (no 1867). J’avoue que je n’entends pas bien ce raisonnement. Il est vrai que, si le diamètre apparent du Soleil augmentait comme celui de la Lune, la projection n’aurait besoin d’aucune correction ; mais, de ce que le diamètre demeure invariable, il ne s’ensuit pas qu’il faille l’augmenter lorsqu’on veut l’appliquer à la projection ; on doit au contraire plutôt le diminuer dans la même proportion, car nous avons vu plus haut que la somme des demi-diamètresobservés de la Lune et du Soleil doit être diminuée dans la même proportion que le diamètre de la Lune paraît augmenté ; donc le diamètre de la Lune demeurera le même que s’il était vu du centre de la Terre, et le diamètre du Soleil sera seul diminué dans la proportion dont il s’agit.

M. de Lalande remarque ensuite avec raison (no 1874) que la méthode des projections suppose que la parallaxe de la Lune est proportionnelle au cosinus de la vraie hauteur du Soleil sur l’horizon, au lieu qu’elle est véritablement proportionnelle au cosinus de la haute ur apparente de la Lune, et il montre, par la considération des parallaxes, que l’on peut remédier à ce défaut dans le cas où les deux centres seraient dans le même vertical, en augmentant la distance apparente des centres, donnée par la projection, à raison de la hauteur de la Lune sur l’horizon. Or nous avons fait voir, en général, que cette correction a lieu également pour toutes les distances des centres, mais à raison de la hauteur du Soleil sur l’horizon.

Feu M. Lambert est celui qui paraît avoir le mieux reconnu cette aberration de la méthode ordinaire des projections, et fait sentir la nécessité d’y remédier en appliquant à toutes les distances observées des centres du Soleil et de la Lune, avant de les comparer aux distances mesurées sur la projection, une correction semblable à celle que