Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 7.djvu/411

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aplati ; car il est évident que le parallèle de ce lieu est alors le même sur ce globe que sur le sphéroïde, et qu’ainsi la projection de ce parallèle doit se faire de la même manière que si la Terre était effectivement sphérique.

Si l’on veut maintenant avoir la distance apparente des centres du Soleil et de la Lune dans un temps quelconque, comme à heures après midi, on tirera par les points et du parallèle et de l’orbite, qui répondent à heures, la ligne et l’on portera la longueur de cette ligne sur les divisions du rayon de la projection on aura ainsi la distance cherchée exprimée en minutes et même en secondes de degré, si le rayon de la projection est assez grand pour cela. Mais cette distance, pour être exacte, demande encore à être corrigée par la règle du no 11, laquelle consiste en ce qu’il faut augmenter la distance dont il s’agit, dans la raison de la distance du centre de la Terre au plan de projection à la distance du lieu donné sur la surface de la Terre à ce même plan. Si donc on tire par les points et au centre les rayons et que sur le rayon prolongé on prenne la partie qui soit à dans la raison des distances dont il s’agit ; qu’ensuite on mène par la ligne parallèle à il est clair que la partie interceptée entre les rayons et sera la distance apparente corrigée, qui, étant ensuite portée sur les divisions du rayon donnera la vraie distance apparente cherchée des centres du Soleil et de la Lune.

16. Tout se réduit donc à déterminer sur chaque rayon de l’ellipse le point en sorte que les parties et soient dans la proportion de la distance du centre de la Terre au plan de projection à la distance du lieu de la surface de la Terre, dont est la projection orthographique, au même plan. Or je dis que tous ces points ainsi déterminés, sont aussi sur une ellipse telle que laquelle est la projection du même parallèle dont est la projection orthographique, mais pour un spectateur placé au point du plan de projection, et qui rapporterait les points de la surface de la Terre à un plan passant par son centre, et parallèle au même plan de projection. En effet, il est clair