Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 7.djvu/542

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5. Les avantages de cette dernière formule sont :

1o Que l’on peut trouver par une même opération les valeurs des deux termes et également distants de part et d’autre du terme du milieu

Car en faisant négatif pour avoir la valeur de il est clair que les termes de la formule qui occupent les places paires doivent demeurer les mêmes, puisque n’y est élevé qu’à des puissances paires ; au contraire, les termes qui occupent les places impaires changent simplement de signe, puisque chacun de ces termes est une fonction de multipliée par .

De sorte que, si l’on fait séparément une somme des termes pairs et une somme des termes impairs, et qu’on nomme la première la seconde on aura

2o Que les termes affectés des puissances paires de sont séparés et indépendants de ceux qui contiennent les puissances impaires, la somme étant composée uniquement des premiers et la somme uniquement des seconds, ce qui est plus analogue à la nature des fonctions que l’on a à interpoler dans l’Astronomie, ces fonctions étant ordinairement composées de sinus-et de cosinus dont les uns ne donnent que des puissances impaires de l’arc, les autres que des puissances paires.

3o Si les termes de la suite des différences vont en décroissant et deviennent enfin nuls, c’est une marque que la série proposée est algébrique. Alors la formule qui exprime le terme général se trouve finie et exacte ; ainsi elle donnera rigoureusement la valeur d’un terme quelconque intermédiaire. Mais, si les termes de la suite dont il s’agit ne vont pas en diminuant, l’expression de ne se terminera pas et ne sera pas même convergente ; elle sera donc fautive et ne pourra pas être employée pour trouver les termes intermédiaires. Cet inconvénient a également lieu dans la formule ordinaire d’interpolation que nous avons rapportée plus haut, et vient en général de ce qu’alors la série n’est pas algébrique, comme on le suppose.