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la consommation de Paris avant la Révolution, d’après les résultats de Lavoisier :

la consommation de Paris avant la Révolution, “Aprés les résultats de Lavoisier :

À l’égard des légumes et fruits, le tableau n’en donne pas la quantité, maisseulement le prix, qui monte à livres, tandis que le prix total du pain est de livres, n’étant estimé qu’à sous la livre.

Si l’on pouvait supposer la valeur nutritive des légumes, relativement à celle du blé, proportionnelle à leurs prix respectifs, la quantité totale de légumes consommée à Paris pourrait équivaloir à de tout le pain, ce qui en fait plus de la moitié ; mais, comme il s’y consomme beaucoup de légumes et de fruits de luxe, et qu’en général je crois la valeur nutritive des légumes et fruits moindre que celle du pain, à prix égal, je ne prendrai, pour leur valeur représentative, que le quart du pain, c’est-à-dire. livres.

Ajoutons donc ce nombre à celui que nous avons trouvé on aura de livres en blé pour la consommation annuelle de Paris.

La population de Paris était estimée alors à habitants. Divisant donc le nombre précédent par celui-ci, on trouve livres pour la consommation annuelle en blé de chaque habitant de Paris.

Les mêmes résultats donnent de livres de viande de boucherie et de livres de poisson. Comme le poisson est à peu près aussi nourrissant que la viande, nous ajouterons ces deux articles ensemble de livres.

J’y trouve ensuite d’œufs. Comme, à prix égal et à nourriture égale, je crois qu’on préférerait la viande aux œufs, on ne risquerait pas d’estimer trop haut le rapport des œufs à la viande relativement à la nourriture en le supposant égal à celui des prix de ces deux objets. Or je vois, par le tableau des prix, que la valeur des œufs consommés dâns Paris était de livres, tandis que celui de la viande était