Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 8.djvu/103

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

70. Il s’ensuit de là que la méthode d’approximation donnée dans le Chapitre III peut être généralisée en cette sorte :

Soit la racine cherchée ; on prendra d’abord pour la valeur entière approchée de c’est-à-dire qu’on fera égal à l’un des deux nombres entiers entre lesquels tombe la vraie valeur de et qu’on peut toujours trouver par la méthode du Chapitre Ier ; et l’on supposera ensuite

ce qui donnera une transformée en qui aura nécessairement une racine positive ou négative plus grande que l’unité ; on prendra de même pour la valeur entière approchée de soit plus grande ou plus petite que et l’on fera

et ainsi de suite.

Si l’équation en avait plusieurs racines, on ferait sur les transformées en en des remarques analogues à celles du no 19.

Ayant donc

on aura

où les dénominateurs pourront être positifs ou négatifs, comme nous l’avons supposé ci-dessus, et cette fraction pourra ensuite se réduire, si l’on veut, à une autre dont les dénominateurs soient tous positifs, et qui ne contiennent d’ailleurs que des signes (no 67).

L’avantage de la méthode que nous proposons ici consiste en ce qu’on est libre de prendre pour les nombres les nombres entiers qui sont immédiatement plus grands ou plus petits que les