Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 8.djvu/146

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toutes les racines réelles de la inême équation et donnera leurs premières limites.

Si la quantité était nulle, on aurait pour une quantité infinie, et la limite deviendrait zéro ce qui indiquerait l’égalité de deux ou plusieurs racines dans l’équation proposée. En effet, s’il y a deux racines égales, il est clair qu’il y aura une des valeurs de qui sera nulle ; donc le dernier terme de l’équation en deviendra nul en y substituant pour une des racines de l’équation donc cette équation aura lieu en même temps que l’équation c’est-à-dire ou ce qui revient à ce que l’on sait depuis longtemps. Donc l’équation résultante de celle-ci par l’élimination de aura lieu aussi. Or, il est facile de voir que cette équation n’est autre chose que l’équation car, puisque le produit devient par le moyen de l’équation on aura et, par conséquent, l’équation donnera

Lorsqu’on sera assuré par là que l’équation en a des racines égales, on les trouvera en cherchant le commun diviseur des équations et (no 15) ; ensuite l’équation en donnée ci-dessus, étant multipliée par et divisée par deviendra, à cause de

à laquelle on pourra appliquer la même méthode pour trouver une limite plus grande que les valeurs de et ainsi de suite.

Au reste, comme, avant d’entreprendre la résolution d’une équation par quelque méthode que ce soit, il est toujours nécessaire de s’assurer si elle a des racinés égales, parce que ces racines peuvent se déterminer à part d’une manière rigoureuse, on voit que le calcul de la quantité est indispensable lorsqu’on ne calcule pas l’équation des différences, car l’équation est proprement celle que l’on trouve par les méthodes ordinaires lorsqu’on cherche les conditions de l’éga-