Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 8.djvu/158

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or, de l’équation précédente on tire

donc il faudra que

soit une quantité positive et, par conséquent, que l’on ait la condition

Comme la valeur de dépend des autres racines qui sont inconnues, il est difficile, peut-être même impossible, de trouver a priori un caractère pour juger si la condition dont il s’agit est remplie ou non.

Il est aisé d’ailleurs de former a posteriori des équations où cette condition n’aura point lieu, en prenant les racines de manière que quelques-unes des différences soient fort petites et de signes différents ; et, si et par exemple, sont imaginaires et de la forme et il n’y aura qu’à prendre peu différent de et fort petit. Alors la valeur corrigée au lieu d’être plus près de la vraie valeur de la racine que la valeur de s’en éloignera au contraire davantage.

5. Il n’y a donc que le premier cas où l’on puisse établir un caractère certain pour le succès de la méthode ; car il est visible que, si la quantité est à la fois plus petite que chacune des racines de l’équation proposée ou plus grande que chacune de ces racines, en regardant, comme on le doit, les quantités négatives comme plus petites que les positives et les plus grandes négatives comme plus petites que les moins grandes, alors la quantité sera nécessairement de même signe que la quantité et si, parmi ces racines, il y en a d’imaginaires de la forme il en résultera