Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 8.djvu/190

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Donc, si l’équation a plus de racines positives que l’équation elle ne peut en avoir qu’une de plus, et, si elle a plus de racines négatives que celle-ci, elle n’en peut avoir qu’une de plus.

Or, comme toute équation a toujours un nombre pair ou impair de racines positives, suivant que son dernier terme est positif ou négatif (Note II), il s’ensuit que, si les derniers termes sans des équations sont de même signe, l’équation ne pourra pas avoir une racine positive de plus que l’équation donc, dans ce cas, elle ne pourra avoir qu’une racine négative de plus que cette dernière équation, et par conséquent aussi elle ne pourra av oir une racine positive de plus que celle-ci que dans le cas où les derniers termes des mêmes équations seront de signe différent.

Donc, en général, l’équation ne pourra avoir qu’une racine positive ou négative de plus que l’équation suivant que leurs derniers termes sont de signe différent ou de même signe. Par la même raison, l’équation ne pourra avoir qu’une racine positive ou négative de plus que l’équation suivant que leurs derniers termes seront de signe différent ou de même signe, et ainsi de suite.

Or on voit, par les formules ci-dessus, que le dernier terme de l’équation est que le dernier terme de l’équation est que le dernier terme de l’équation est et ainsi de suite ; de sorte que, en prenant ces équations à rebours,

et ainsi de suite. Mais la ième équation, ou devient

qui a, comme l’on voit, la racine positive ou négative suivant que est négatif ou positif. Donc la ième équation ne pourra avoir une racine positive ou négative de plus que celle-ci qu’autant que

sera de différent ou de même signe que De même, la ième