Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 8.djvu/201

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et, éliminant au moyen de l’équation

on aura une équation en du troisième degré, qui, étant représentée par

donnera de plus les trois conditions

et ainsi de suite.

12. Au reste, nous ne devons pas oublier une très-belle conséquence que De Gua a tirée de sa théorie ; voici en quoi elle consiste.

Si dans l’équation on substitue à la place de on a, par la formule du développement des fonctions, la transformée

dont on peut faire disparaître un terme quelconque, contenant par exemple la puissance en déterminant de manière que l’on ait Or, nous venons de voir que, si toutes les racines de l’équation sont toutes réelles, les valeurs de et sont nécessairement de signes contraires pour toutes les valeurs de qui résultent de l’équation donc aussi les valeurs de et de seront de signes contraires pour toutes les valeurs de résultantes de l’équation D’où il s’ensuit que, si l’on fait évanouir un terme quelconque de la transformée en les deux termes voisins auront nécessairement des signes différents si la proposée a toutes ses racines réelles ; par conséquent, elle aura des racines imaginaires si les termes voisins de celui qui disparaît ont les mêmes signes, et de là on peut conclure aussi que toute équation à qui il manque des termes a nécessairement des racines imaginaires si les termes voisins de ceux qui manquent sont de même signe.