Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 8.djvu/211

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et par conséquent

c’est-à-dire de la même forme

Donc n’est pas, comme on l’a supposé, la plus grande valeur de qui donne de cette forme ; donc la valeur de , lorsqu’elle est imaginaire, sera toujours de cette même forme, quelle que soit la valeur de .

Cette conclusion générale s’applique naturellement aux équations d’un degré quelconque, à une seule inconnue, car, nommant l’inconnue de l’équation et supposant le dernier terme égal à on aura une équation entre et dans laquelle donnera et qui sera susceptible de la démonstration précédente. Donc, quelle que soit la valeur du dernier terme celle de si elle devient imaginaire, sera de la forme

L’équation ayant ainsi une racine imaginaire de cette forme en aura nécessairement une autre de la forme puisque le calcul est le même pour les deux racines, à cause de l’ambiguïté du radical elle aura donc les deux facteurs

qui forment le facteur double réel

et sera par conséquent divisible par ce facteur, ce qui l’abaissera à un degré moindre de deux unités, et l’on pourra appliquer à cette nouvelle équation les mêmes raisonnements et les mêmes conclusions, et ainsi de suite.

7. Cette démonstration est incomplète, car, quoique dans une équation à deux indéterminées on puisse toujours exprimer l’une des indéterminées par une série de puissances ascendantes de l’autre indéterminée, il peut arriver que les coefficients des termes de la série