Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 8.djvu/214

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laquelle sera réelle ou imaginaire, suivant que sera une quantité négative ou positive, puisque est supposée positive.

Si le premier terme de est réel, il est aisé de voir que tous les autres le seront aussi ; par conséquent, toute la valeur de sera réelle. Si le coefficient est positif, le premier terme de sera imaginaire de la forme

et les termes suivants seront réels ou imaginaires de la même forme, de sorte que toute la valeur de sera de la forme et étant réelles.

Mais, si l’on avait en même temps alors, l’équation devenant

il est aisé de voir que la valeur de serait de nouveau réelle, à moins que le terme qui contient ne disparaisse et que ne soit positif, car, dans ce cas, on aurait

mais, par le théorème démontré plus haut (no 5), est réductible à la forme et étant des quantités réelles ; donc la première valeur approchée de sera de la forme et les termes suivants seront aussi de la même forme, en sorte que toute la valeur de sera encore de cette forme, et ainsi de suite.

8. Il résulte de là cette conclusion que, lorsqu’une racine de l’équation

est dans le passage du réel à l’imaginaire, on a non-seulement mais encore et et que, si on aura de plus et et ainsi de suite. Or, en