Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 8.djvu/223

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

imaginaire de la même forme comme nous l’avons vu ci-dessus, parce que

donc enfin l’équation

donnera aussi pour une valeur réelle ou imaginaire de la même forme.

Si est plus grand que on continuera le calcul de la même manière, et l’on parviendra nécessairement à un diviseur du second degré dont les coefficients seront réels ; et de là, en remontant successivement aux diviseurs précédents du second degré, on trouvera que leurs coefficients seront réels ou imaginaires de la forme jusqu’au diviseur

de l’équation proposée, lequel donnera aussi pour une valeur réelle ou imaginaire de la même forme.

Telle est la démonstration donnée par Foncenex ; on voit qu’elle est très-rigoureuse, en admettant le principe que les coefficients de l’équation du second degré, qui est un diviseur d’une équation du degré ne dépendent que d’une seule racine d’une équation du degré Ce principe est vrai généralement ; mais j’ai remarqué depuis qu’il était sujet à des exceptions qui pouvaient mettre la démonstration précédente en défaut. En effet, lorsqu’on cherche à rendre un polynôme d’un degré quelconque divisible par un autre polynôme d’un degré moindre soit qu’on fasse la division à la manière ordinaire et qu’on égale ensuite à zéro chaque terme du reste, soit qu’on multiplie ce polynôme par un autre du degré et que l’on compare le produit terme à terme avec le polynôme proposé, on parvient toujours par l’élimination successive, en prenant un des coefficients du polynôme diviseur pour l’inconnue principale, à déterminer les autres coefficients du même polynôme par des fonctions ration-