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11. Corollaire II. — Si l’équation (B) a un ou plusieurs couples de racines égales, il est clair que l’équation (D) aura une ou plusieurs valeurs de égales à zéro ; de sorte qu’elle sera alors divisible une ou plusieurs fois par Cette division faite, lorsqu’elle a lieu, soit l’équation restante disposée à rebours, de cette manière :

(E)

étant ou qu’on fasse et ordonnant l’équation par rapport à on aura

(F)

Qu’on cherche par les méthodes connues la limite des racines positives de cette équation, et soit cette limite, en sorte que surpasse chacune des valeurs positives de donc sera moindre que chacune des valeurs positives de ou de et par conséquent moindre que chacune des valeurs de à cause de (problème précédent).

Donc sera nécessairement moindre qu’aucune des valeurs de c’est-à-dire qu’aucune des différences entre les racines réelles et inégales de l’équation proposée (B).

Donc :

1o Si alors on sera sûr que l’équation (B) n’aura pas de racines réelles dont les différences soient moindres que l’unité ; ainsi, dans ce cas, on pourra faire sans scrupule (no 6) ;

2o Mais, si ou alors il peut se faire qu’il y ait dans l’équation (B) des racines dont les différences soient moindres que l’unité ; mais, comme la plus petite de ces différences sera toujours nécessairement plus grande que on pourra toujours prendre ou (numéro cité).

En général, soit le nombre entier qui est égal ou immédiatement plus grand que et l’on pourra toujours prendre