Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 8.djvu/293

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pour ce diviseur, à cause que est un nombre premier, de sorte que la racine commune aux deux équations et ne peut être que l’unité.

5. Il s’ensuit de là : 1o que les puissances représentent toutes les racines de l’équation en prenant pour une quelconque des racines de cette équation, autre que l’unité ; car, puisque on aura aussi de sorte que les puissances seront aussi des racines de la même équation, et, comme elles sont au nombre de et ont toutes des valeurs différentes, elles donneront nécessairement toutes les racines de l’équation

6. Il s’ensuit aussi : 2o que, si dans la série des puissances on substitue pour une quelconque de ces puissances ; comme étant la nouvelle série en rabaissant toutes les puissances au-dessous de à cause de contiendra encore les mêmes puissances, mais dans un ordre différent ; car il est visible que tous les exposants sont différents et que leurs restes de la division par le sont aussi, parce que est un nombre premier ; de sorte que ces restes, étant au nombre de et tous différents entre eux, ne peuvent être que les nombres

7. Considérons maintenant le cas où est un nombre composé. Dans ce cas, si est un diviseur de toutes les racines de l’équation seront communes à l’équation parce qu’en supposant le nombre racine de l’équation on aura et par conséquent aussi de sorte que sera aussi racine de l’équation En faisant donc on aura et, si il est visible que dans la série des puissances chacune se trouvera répétée fois ; par conséquent, ces puissances ne pourront plus représenter toutes les racines de l’équation parce que cette équation ne peut avoir de racines égales.