Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 8.djvu/299

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18. La difficulté se réduit donc à trouver les valeurs des quantités qui entrent dans l’expression de lorsqu’elles ne sont pas données immédiatement. Dans cette recherche, il convient de distinguer le cas où l’exposant est un nombre premier de ceux où est un nombre composé.

Supposons d’abord que soit un nombre premier ; nous avons démontré ci-dessus (no 6) qu’alors, en prenant pour une racine quelconque de l’équation autre que l’unité, si dans la série des puissances on substitue à la place de une quelconque de ces mêmes puissances, on retrouvera toujours la même série de puissances, seulement dans un ordre différent. Or il est visible que, dans la fonction le changement de en répond aux substitutions simultanées de à à que le changement de en répondra aux substitutions simultanées de à à et ainsi de suite. Donc les changements successifs de en répondront à autant de permutations où prendra la place de ce qui fait permutations, dont chacune pourra ensuite être combinée avec toutes les permutations possibles entre les autres racines

Il en sera donc de même de la fonction et, comme dans cette fonction les changements de en répondent à des substitutions de à à correspondantes à celles de à à dans la fonction il est facile d’en conclure que les quantités seront les racines d’une équation en du degré dont les coefficients seront des fonctions de qui ne seront susceptibles que d’autant de valeurs différentes qu’il y aura de permutations entre les racines c’est-à-dire de valeurs, et dépendront par conséquent d’équations du degré

19. On peut même démontrer que tous ces coefficients ne dépendront que d’une seule équation de ce même degré, car, si l’on représente par