Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 8.djvu/355

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On voit que les expressions de et coïncident avec celles de et et que les expressions de et ne différent de celles de et que par l’échange des quantités et entre elles, ce qui ne tient qu’au signe du radical sous le radical carré. À cette différence près, qui peut venir d’une faute d’impression dans le Mémoire de Vandermonde, ses résultats s’accordent parfaitement avec les nôtres, puisque la racine de son équation en répond à la racine de notre équation en prise négativement, et que tout radical cinquième est la même chose que On peut donc dire que Vandermonde est le premier qui ait franchi les limites dans lesquelles la résolution des équations à deux termes se trouvait resserrée.

34. Pour ne laisser aucun doute sur la correction à faire à la formule de Vandermonde, nous allons prouver qu’elle résulte des principes mêmes de sa théorie. En effet, si l’on désigne, comme lui, par les quatre racines qui, avec l’unité, résolvent l’équation

il est facile de voir, par la formule générale de l’Article VII de son Mémoire, que la quantité ne peut être que de la forme

et que, en prenant cette expression pour l’une des quantités les expressions des trois autres doivent résulter de celle-ci par la substitution de à la place de les quantités étant des fonctions des racines de l’équation à résoudre, indépendantes des racines

Or, par les relations données dans le même Article entre ces dernières racines, on a