Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 8.djvu/60

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Donc le dernier terme de l’équation des différences sera nécessairement positif ou négatif, suivant que le nombre sera pair ou impair, c’est-à-dire suivant que le nombre des combinaisons des racines réelles de la proposée, prises deux à deux, sera pair ou impair.

35. 1o Supposons que ce dernier terme soit positif, il faudra en ce cas que soit pair ; donc ou

ou

d’où il s’ensuit que, dans ce cas, le nombre des racines réelles de la proposée sera nécessairement multiple de si ce nombre est pair, c’est-à-dire si le degré de l’équation est pair ; ou multiple de plus si le degré de l’équation est impair. Ainsi il sera impossible que l’équation ait ou ou ou racines réelles.

2o Supposons que le dernier terme de l’équation des différences soit négatif ; il faudra alors que \frac{p(p-1)}{2} soit impair ; donc ou

ou

d’où il s’ensuit que, dans ce cas, le nombre des racines réelles de la proposée sera nécessairement multiple de plus si le degré de l’équation est pair, ou multiple de plus si ce degré est impair ; de sorte qu’il sera impossible que l’équation ait en ce cas ou ou ou ou racines réelles.

36. Ainsi, par l’inspection seule des signes de l’équation des différences, on sera en état de juger : 1o si toutes les racines de l’équation