Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 8.djvu/64

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cette équation on trouvera nécessairement les valeurs de d’où l’on aura celles de à l’aide desquelles on pourra ensuite trouver les valeurs correspondantes de comme nous l’avons enseigné dans le no 17 ; de sorte qu’on aura, par ce moyen, l’expression de chaque racine imaginaire de l’équation proposée ; ce qui est souvent nécessaire, surtout dans le Calcul intégral. Voici seulement une observation qui peut servir à répandre un plus grand jour sur cette théorie, et à dissiper en même temps les doutes qu’on pourrait se former sur son exactitude et sa généralité.

41. Lorsque les parties réelles des racines imaginaires

sont inégales, tant entre elles qu’avec les racines réelles , il est évident, par la Table de l’Art. II, que l’équation des différences n’aura absolument d’autres racines réelles négatives que celles-ci de sorte que le nombre de ces racines sera le même que celui des couples de racines imaginaires dans l’équation proposée.

Mais s’il arrivé que, parmi les quantités il s’en trouve d’égales entre elles ou d’égales aux quantités , alors l’équation des différences aura nécessairement plus de racines négatives que la proposée n’aura de couples de racines imaginaires.

En effet, soit les deux racines imaginaires

deviendront et et par conséquent réelles négatives.

De sorte que, si l’équation proposée ne contient, par exemple, que les deux imaginaires

l’équation des différences contiendra, dans le cas de outre la