Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 8.djvu/96

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degré à racines réelles, alors les fractions continues qui exprimeront les racines de ces diviseurs seront nécessairement périodiques. Ainsi, la méthode des fractions continues a non-seulement l’avantage de donner toujours les valeurs rationnelles les plus approchantes qu’il est possible de la racine cherchée, mais elle a encore celui de donner tous les diviseurs commensurables du premier et du second degré que l’équation proposée peut renfermer. Il serait à souhaiter que l’on pût trouver aussi quelque caractère qui pût servir à faire reconnaître les diviseurs commensurables du troisième, quatrième, degré, lorsqu’il y en a dans l’équation proposée ; c’est du moins une recherche qui me paraît très-digne d’occuper les Géomètres.

ARTICLE III.

Généralisation de la théorie des fractions continues.

65. Nous avons supposé, dans le Chapitre III, que les nombres étaient les valeurs entières approchées des racines mais plus petites que ces racines ; c’est-à-dire que étaient les nombres entiers immédiatement plus petits que les valeurs de cependant il est clair que rien n’empêcherait qu’on ne prît pour les nombres entiers qui seraient immédiatement plus grands que les racines ,

66. Imaginons donc qu’on prenne pour le nombre entier qui est immédiatement plus grand que en sorte que et il est clair qu’il faudra faire, dans ce cas, c’est-à-dire qu’il faudra prendre négativement, et comme et on aura et et par conséquent comme dans le cas où l’on aurait pris (no 18). Ainsi l’on pourra prendre de nouveau pour le nombre entier qui serait immédiatement plus petit que ou celui qui serait immédiatement plus grand, et l’on fera, dans le premier cas, et, dans le second, et ainsi de suite.