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CHAPITRE V

LES AUTORITÉS ÉTRANGÈRES À l’UNIVERSITÉ


L’évêque-chancelier. — Ses attributions : promulgation des statuts, assistance aux examens, délivrance des diplômes. — Déclin de son autorité. — Le prochancelier ou vice-chancelier. — Le vice-légat ; étendue et limites de ses pouvoirs : son action administrative. — Intervention directe ou indirecte du Souverain-Pontife dans le gouvernement de l’Université. — Les Congrégations et le studium avignonais.


L’Université d’Avignon tendit sans cesse vers l’autonomie. Elle resta cependant soumise d’une façon plus ou moins directe à la triple autorité de l’évêque, du vice-légat et du pape lui-même. Quant aux conservateurs établis par Jean XXIII, et qui étaient l’abbé de Saint-André, le prévôt de la cathédrale et le doyen de Saint-Pierre, la rareté des documents empêche d’apprécier exactement l’étendue de leur action. De bonne heure, d’ailleurs, le primicier les supplanta : aux xviie et xviiie siècles, il n’est plus guère question d’eux.

À Avignon, comme ailleurs, l’évêque — plus tard archevêque[1], — fut proclamé dès le début chancelier-né de l’Université et le resta jusqu’à la fin. Outre la surveillance générale qu’en cette qualité, il exerça sur le studium, ses pouvoirs peuvent se résumer, au xive siècle, dans les termes suivants : il prépare et promulgue les statuts généraux, il assiste aux actes et examens des Facultés, il délivre les diplômes. Par une

  1. On sait que l’évêché d’Avignon fut transformé en archevêché en 1475.