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Le Collège trouvait aussi, mais rarement, une ressource exceptionnelle dans la vente ou la location de bâtiments ou annexes de l’Université devenus inutiles. En 1638, il vend « deux membres » voisins des classes de théologie et de droit canon[1]. En 1773 et 1774, il retirait encore un droit de lods de 125 et de 130 livres pour la vente d’anciens immeubles lui appartenant[2]. En 1784, on le voit louer au sieur Mazetti, marbrier, pour le prix de 75 livres royales, l’ancienne classe de philosophie[3]. En revanche, il devient propriétaire, en 1711, du vaste terrain de Champfleury que le pape lui avait cédé pour y établir le jardin botanique ; et comme des difficultés surgissent au sujet de cette création, il finit par vendre cet emplacement à l’hospice de la Charité, qui lui en paie la rente, à raison de 84 livres par an, lesquelles sont affectées, il est vrai, au traitement du professeur de botanique[4].

Enfin et comme dernière ressource dans ses besoins pressants, l’Université empruntait. Rendons-lui cette justice qu’elle emprunta peu, à un taux relativement bas et à brève échéance. Elle mit à rembourser ses emprunts une exactitude et un empressement, dont elle ne trouvait pas l’exemple dans les communautés du Comtat[5]. En outre, le crédit dont elle jouis-

    et 254. — Au total, de 1738 à 1790, on compte 34 agrégés par abonnement, dont 26 à 1500 l., 4 à 900 l. (tarif de deux frères agrégés simultanément), 2 à 1050 l. (par faveur spéciale), un à 2000 l.. un à 2400 l. Le produit total s’élève à 49.100 l. royales. V. les budgets de 1738-39 à 1789-90. A. V. D 194 et 195.

  1. A. V. D 15.
  2. A. V. D 195. (Recettes du primicier en 1773 et 1774.)
  3. A. V. D 195. (L’acte de location est du 29 mai 1780.)
  4. A. V. D 194 fo 22. Cf. le chap. I ci-dessus : les Bâtiments.
  5. Principaux emprunts de la fin du xviie siècle à 1790. — 26 juin 1673 : emprunt de 500 écus à rembourser sur le produit des greffes. A. V. D 30, fo 286. — 7 mai 1674. Emprunt de 300 écus à M. Siffredi. D 31, fo l. — 5 déc. 1676. Emprunt de 1900 l. puis de 500 écus blancs. D 31, fo 47. — 31 mai 1677 ; emprunt de 300 écus blancs. D 31, fos 49 et 53. Tous ces emprunts sont nécessités par le procès pendant contre l’Université d’Aix. On remarque, le 7 novembre 1680, qu’ils se sont élevés, en y comprenant les gages abandonnés par les régents pour cette affaire, à