Page:Joseph Marchand - L'Université d'Avignon aux XVIIe et XVIIIe siècles.djvu/245

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seulement le chiffre en est très élevé. En 1775 par exemple, il faut réparer la classe de théologie et un peu plus tard celle de droit ; on en profite pour diviser cette dernière classe en deux et installer dans une des nouvelles salles la classe de philosophie. De là des dépenses qui montent à 700 livres, en 1777-78, à 969 livres, 13 livres 4 deniers, en 1778-79, enfin à 1262 livres 16 sous, en 1779-80[1]. Plus tard, en 1788, on décide de réparer les fenêtres de la salle des actes, de les vitrer à grands carreaux, d’y mettre des rideaux et en même temps de réparer la cour. De là des dépenses qui, pour l’année 1788-89, atteignent 815 livres 7 sous 8 deniers et ne sont complètement liquidées que l’année suivante, au moment même où les portes de l’Université vont se fermer[2].

Plus considérables encore furent les dépenses que l’Université d’Avignon dut exposer pour défendre ses droits menacés ou ses privilèges compromis. Elle eut notamment à soutenir, de 1650 à 1789, sans parler des instances de moindre intérêt, trois grands procès, où la question même de son existence était engagée. C’est d’abord l’Université d’Aix, qui conteste ses privilèges d’Université « régnicole » et la validité des grades qu’elle décerne. Trois fois déboutée de ses prétentions, l’Université provençale revient sans cesse à la charge, épilogue sur la transaction signée en 1669, sur l’arrêt du Conseil d’État de 1674, sur celui de 1676, et s’avoue à peine vaincue en 1678. Peu d’années s’écoulent et dès 1684, c’est le roi de France

  1. Compte du primicier pour l’exercice 1777-78 : réparations de la classe de théologie : 700 l. — Exercice 1778-79 : à Bagnol, serrurier, 178 l. ; à Armand, carrier, 175 l., plus 466 l. 13 s. 4 d. ; à Richard, menuisier, 150 l. — Exercice 1779-80 ; à Armand, carrier, 728 l. ; à Richard, menuisier, 338 l., 16 s. ; à Bagnol, serrurier, 196 l. A. V. D 195, fos 130, 164 et 176.
  2. Exercice 1788-89 : à Bagnol, serrurier, 121 l. 5 s. 8 d. ; à Doulio, carrier, en trois quittances, 523 l. 3 s. 8 d. ; à Lagier, vitrier, 53 l. 13 s. 4 d. Coût des rideaux, 119 l. 4 s. Total 815 l. 7 s. 8 d. A. V. D 195, fo 367. — Doulio reçoit encore 140 l. sur l’exercice 1789-90. Ib., fo 394.