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par Étienne Millaret recevaient comme honoraire fixe le produit de ces fondations, 210 livres pour le premier[1], 200 livres pour le second[2]. Les statuts de 1605, promulgués longtemps avant la fondation de leurs chaires, n’avaient pu leur attribuer des droits spéciaux d’examens. Leur casuel était donc égal à celui des simples agrégés, mais comme ils prenaient une part très active à la collation des grades, les taxes afférentes aux examinateurs devaient souvent leur revenir. De ce chef, leurs appointements atteignaient sans doute la moitié de ceux du doyen, soit, au total, 350 ou 400 livres, puis vers 1760, 250 ou 300 livres seulement[3].

Le professeur de philosophie, seul régent de la Faculté des arts appointé sur les fonds universitaires, — car les professeurs des séminaires agrégés en 1782 ne dépendaient, à ce point de vue que de leurs supérieurs ecclésiastiques, — ce régent recevait le produit de la fondation de Marinis, soit à la fin du siècle, 105 livres de rente sur l’Hôtel de Ville[4]. Les tarifs promulgués en 1675 lui assuraient, en outre, un honoraire de

  1. Cette fondation avait d’abord dû produire 300 livres, monnaie courante et se trouvait réduite, au xviiie siècle, à 210 livres, que le primicier recevait de l’Hôtel de Ville. V. les comptes des primiciers de 1730 à 1790. A. V. D 194 et 195.
  2. Les comptes de l’Université ne font nulle mention de cette rente, qui sans doute ne passait pas par les mains des primiciers. Elle avait été constituée par un premier capital de 3.000 livres, qui devait produire une rente de 150 livres, puis par une augmentation de capital de 1.000 livres, dont le revenu (50 livres) devait être affecté à la chaire dont il s’agit, six ans seulement après le décès du fondateur. Jusqu’à l’expiration de ce délai, les hérii tiers de M. Millaret devaient jouir de ladite rente de 50 livres.
  3. On a vu plus haut quel était, aux xviie et xviiie siècles, le chiffre moyen des gradués en théologie : 12 bacheliers par an de 1651 à 1715, 15 de 1724 à 1761, 1 ou 2 seulement de 1767 à 1790 ; pour les mêmes périodes 2, 9 et 5 ou 6 licenciés, 7, 9 et 5 ou 6 docteurs.
  4. Cette fondation, faite dans les mêmes conditions que celle qui concernait la chaire de théologie scolastique, produisait seulement 105 livres, qui étaient aussi versées par les consuls au primicier. A. V D 194 et 195.