entre eux, de la conservation de la Faculté et de la poursuite des erreurs[1]. La Faculté vit ses désirs réalisés. Pendant un demi-siècle, le nombre des agrégés ne cessa de croître. Il était seulement de douze en 1597[2] ; il s’élève à dix-sept en 1665, à vingt-six en 1675, à trente en 1683[3]. On n’avait fait que cinquante-six agrégés de 1 460 a 1600 ; on en lit cent un de 1600 a 1700[4]. Pendant le xviiie siècle, il est vrai, ces chiffres s’abaissent et on ne compte guère qu’une vingtaine de maîtres jusqu’en 1780 ; mais, à cette époque, l’agrégation à l’Université des séminaires de Saint-Charles de la Croix et de Notre-Dame de Sainte-Garde vint notablement augmenter le nombre des agrégés ; il était de trente-un à la veille de la Révolution[5].
La corporation des théologiens manquait d’ailleurs d’homogénéité et d’unité. Plusieurs éléments y entrèrent, qui ne vécurent pas toujours d’accord : les prêtres séculiers d’une part ; de l’autre, les religieux des divers ordres parmi lesquels l’entente n’était pas parfaite. Les statuts de 1605 insistent à plusieurs reprises, — et non sans motif apparemment, — sur la paix et la concorde sans lesquelles aucune société ne peut subsister ; ils investissent le doyen des pouvoirs nécessaires pour les maintenir ou les rétablir, lui permettant, après trois avertissements restés inutiles, de priver de leurs émoluments,
- ↑ Statuts de 1605. Art. 23. A. V. D 9. Les droits d’agrégation se confondaient avec ceux du doctorat ; ceux que devaient payer les docteurs qui voulaient s’agréger étaient les mêmes sauf le droit de sceau et ceux des promoteurs et examinateurs (mêmes Statuts, art. 26 et 28).
- ↑ A. V. D 155, fo 27.
- ↑ A. V. D 136, fo 154 ; D 137, fos 194 et 345.
- ↑ A. V. D 36. La grande majorité des agrégés appartient aux clercs réguliers.
- ↑ En 1704, 20 agrégés ; 20 aussi en 1724, 22 en 1735, 22 en 1744 : 21 en 1761, 19 en 1767 ; 24 en 1779, 32 en 1785, 33 en 1788, 27 en 1789, 32 en 1790. A. V. D 140 à 153 ; passim.