dant ces troubles, la justice compta 42 juifs, coupables de s’être défendus, 175 Français catholiques, 184 Arabes et 112 étrangers[1]. — L’incendie, parti d’Alger, s’étale bientôt sur le reste du département, gagne Constantine et Oran, Partout, la foule ensauvagée, encouragée, bâtonne les juifs, vole et détruit, envahit les synagogues, souille les vases sacrés et déchire les rouleaux de la Loi.
Le principal héros de ces scènes bestiales, le jeune Régis, fut porté en triomphe ; les belles Algériennes se disputèrent ses faveurs. Le « moine » de la Croix remercia « le Christ, qui a tout couvert de sa protection, sauf le traître ». — Le Christ avait dit : « Aimez-vous les uns les autres. » — Et Drumont exulta, ayant enfin trouvé des électeurs dignes de lui.
- ↑ Chambre des Députés, séance du 19 février 1898, discours de Barthou, ministre de l’intérieur.
