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APPENDICE


ques. Les ventricules du cœur renferment un peu de sang liquide, pas de caillots. Les valvules sont saines.

L’estomac est vide, sa muqueuse est sainte.

Le foie est sain, il pèse 1.950 grammes ; la vésicule biliaire ne contient pas de calculs.

La rate est saine et n’est pas diffluente.

Les reins sont sains et se décortiquent facilement.

Pas d’épanchement dans la cavité abdominale. Les intestins paraissent sains et renferment un peu de matières fécales pâteuses.

La vessie renferme 60 centimètres cubes d’urine ; sa muqueuse est saine.

Sous le cuir chevelu se trouve un petit épanchement sanguin en arrière et au-dessus de l’apophyse mastoïde droite. Les os du crâne ne sont pas fracturés. Les méninges ne sont pas congestionnées. Le cerveau, le bulbe et le cervelet sont sains ; ils ne présentent aucune lésion ni tumeur.

Lu vue d’une analyse chimique, nous avons placé les viscères dans des bocaux, scellés et cachetés.

Conclusions : 1o La suspension a eu lieu pendant la vie. Les lésions sont celles que l’on trouve dans l’asphyxie par pendaison ;

2o On ne constate aucune trace de violences sur les différentes parties du corps permettant de supposer qu’une lutte ait précédé la pendaison.

Signé : Brouardel, Socqet.

II

le télégramme du 2 novembre 1894.

Voici le début de la note que Du Paty, au début du procès de Rennes, fit remettre à Mercier :