Page:Joseph Rosny - Firmin ou le Jouet de la fortune, 1798, II.djvu/118

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de retourner chez madame Bellegarde. Je choisis, pour me rendre chez elle, le moment où son mari était absent ; je la trouvai occupée à terminer une longue lettre qu’elle me remit en entrant. Tenez, monsieur, me dit-elle en me la présentant, lisez cet écrit, et plaignez une malheureuse que vous devez abhorrer, mais qui s’acquiert des droits à votre indulgence par l’aveu sincère de ses fautes. Vous ne connaissez encore que la moitié de mes crimes, vous ignorez à quel point le fatal amour que vous m’avez inspiré m’a rendue coupable ; mais si vous prenez la peine de lire ce récit jusqu’à la fin, sans laisser éclater votre indignation,