Aller au contenu

Page:Joseph Rosny - Firmin ou le Jouet de la fortune, 1798, II.djvu/76

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Depuis six mois entiers je vivais dans le plus grand éloignement, sans aucuns rapports avec mes voisins, et, pour ainsi dire, inconnu d’eux. J’étais depuis long-temps la proie d’une maladie de langueur, qui me minait insensiblement. Le chagrin influa tellement sur mon physique, que je tombai dangereusement malade. Mes facultés pécuniaires, qui se trouvaient entièrement paralisées, augmentaient l’horreur de ma situation ; et, sans ressources, sans consolations, loin de ma patrie, réfugié dans une ville où j’étais inconnu, je croyais ne plus avoir qu’à mourir, lorsqu’un ange, sans doute envoyé du ciel pour ma conservation, réclama