Page:Joseph Rosny - Firmin ou le Jouet de la fortune, 1798, II.djvu/77

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

la permission de m’offrir les secours de l’amitié. Cet ange tutélaire était la fille de cette voisine dont j’ai déjà parlé ; ayant appris qu’il existait au-dessus d’elle un malheureux privé de l’absolu nécessaire, et luttant contre les horreurs de la mort, elle ne consulta que son cœur pour voler à son secours. Je la vis entrer un matin dans ma chambre, tenant à la main un vase rempli de bouillon qu’elle me présenta avec tant de grâces, qu’il me fut impossible de le refuser ; il est des gens qui possèdent le talent d’offrir sans blesser la délicatesse de celui qu’ils obligent. J’acceptai le bouillon avec reconnaissance, et tout en balbutiant une phrase de