Page:Joseph Rosny - Firmin ou le Jouet de la fortune, 1798, II.djvu/78

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remercimens, je portai le vase à ma bouche d’une main tremblante, et tout en buvant, j’avais les yeux fixés sur l’être bienfaisant qui daignait pénétrer dans l’asyle de l’indigence. Sans doute, le breuvage que m’avait apporté cette femme généreuse renfermait un poison bien subtil, car à l’instant même je sentis couler dans mes veines un feu dévorant. Je voulus témoigner ma reconnaissance à ma bienfaitrice, la parole expira sur mes lèvres ; je n’eus que la force de serrer la main secourable qui me rendait à la vie. Tranquillisez-vous, mon voisin, me dit-elle, nous aurons soin de vous, maman ne vous abandonnera pas ; vous en feriez