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Page:Joseph Rosny - Firmin ou le Jouet de la fortune, 1798, II.djvu/79

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autant à notre place, n’est-ce pas ? — Divinité bienfaisante, lui dis-je avec transport, mon sang, ma vie, ne sauraient payer un tel service. — Non, me répondit-elle en souriant avec une aimable ingénuité, il faut la conserver pour ceux à qui vous êtes cher… — Hélas ! répartis-je, je n’ai pas même la douce consolation de tenir à quelque chose sur la terre, je n’ai ni parens, ni amis, ni fortune, je ne suis qu’un malheureux ! qui pourrait aujourd’hui s’intéresser à moi !… — Ne soyez point injuste, reprit ma libératrice, il vous reste encore des amis… des amis qui ne vous oublieront jamais… En parlant ainsi, elle disparut, avec la