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HISTOIRE DE DEUX SERINS
flammes. Toute la nature chantait l’hymne matinale à sa manière, et le vieux chêne était muet — muet, mais plein de consternation, d’agitation et d’effroi : — L’idole, le serin adoré, le beau charmeur des bois s’était envolé, laissant l’angoisse au nid, le deuil à la voisine éplorée.
Elle, puisant une énergie désespérée dans l’agonie de son cœur, étendit toutes grandes ses ailes frêles et timides, et disparut. La belle idolâtre, n’écoutant que son amour, volait sur la trace du cher infidèle.
Trois longs jours de recherches et de souffrances s’étaient éternisés pour l’infortunée voyageuse. L’ouragan avait soufflé, la tempête avait mugi.