La religion n’est ni une théologie, ni une
théosophie ; elle est plus que tout cela : une discipline,
une loi, un joug, un indissoluble engagement.
Sans le dogme, la morale n’est que maximes
et que sentences ; avec le dogme, elle est précepte,
obligation, nécessité.
Ne pourrait-on pas dire que depuis l’avénement
de Jésus-Christ, Dieu a infusé dans la
nature plus de lumière et plus de grâce ? Il
semble, en effet, que depuis ce temps il y a eu
dans le monde une connaissance plus générale
de tous les devoirs, et une facilité plus répandue
et plus commune à pratiquer les vraies
vertus et toutes les grandes vertus.
Il faut aimer la religion comme une espèce de patrie et de nourrice : c’est elle qui a allaité nos vertus, qui nous a montré le ciel, et qui nous a appris à marcher dans les sentiers de nos devoirs.